Live Report du concert de The Exploited et Perdu ! au CCO à Lyon-Villeurbanne le mercredi 20 avril 2022
Live Report du concert de The Exploited et Perdu ! au CCO à Lyon-Villeurbanne le mercredi 20 avril 2022
Un concert signé Mediatone : https://www.facebook.com/MEDIATONE/
Lien Evénement : https://www.facebook.com/events/916894375900242/
C’est décidément la grosse semaine punk au CCO, on ne relâche pas la pression. Pas plus tard qu’hier grâce à nos amis de Pressure Tour Services, la tornade new yorkaise de The Casualties retournait la salle villeurbannaise et ce soir dans le même élan Médiatone nous concoctait un plateau d’enfer avec rien de moins que The Exploited comme tête d’affiche. On peut aisément dire qu’en deux soirs l’addition fait mal et que les amateurs de pit se régalent. Nul besoin de « Comme j’aime » pour maigrir, les séances de sport sont ouvertes dans la fosse et pour sûr à moindre frais.
Comme il nous fallait un bon lever de rideau avant l’avalanche sonore écossaise, ce sont les lyonnais de Perdu ! qui ont été retenus pour cette date et très franchement, c’était une excellente idée de les faire venir, place à la scène locale, surtout lorsque la qualité est au bout du chemin. Nous allons donc découvrir tous les bienfaits de leur EP Volume 1 qui comporte quand même neuf titres et qui swingue méchamment avec son punk rock incisif estampillé un poil hardcore.
Ce trio guitare, chant et batterie fait preuve d’un excellent niveau, même si une basse ne serait pas du luxe au sein de ce line-up. Quoi qu’il en soit l’énergie est bien là avec un vocaliste dans le style Lux Interior version hardcore d’un genre bien énervé. Ses tendances screamo ne sont pas à prendre à la légère, elles apportent au groupe un côté enragé qui en fait un combo relativement borderline.
Le batteur fracasse littéralement sa batterie n’hésitant à cogner à une puissance particulièrement extrême. Keefran à la gratte assure un bon appui rythmique et se permet par moment quelques fantaisies solistes du côté des aigües histoire de filer un petit plus bien criard au travers de la nappe sonore. Toutefois, même si la guitare conjuguée à la batterie font vraiment bien le boulot, je maintiens quand même qu’il serait bien de posséder un appui de fond comme la basse ou une fuzz box filant la note atonale, juste quelque chose qui apporte le ciment qu’il manque aux fondations sonores de cette très bonne formation.
Je sais bien qu’actuellement la grande mode est au dépouillement maximal des groupes qui jouent de plus en plus sans bassiste, ou alors en duo guitare et batterie alors que je trouve que c’est un petit peu dommage. Sans faire des excès de zèle au sein des line up, je trouve que chaque instrument de base possède sa place et qu’à la longue il commence parfois à manquer cruellement soit pour des raisons rythmiques ou encore mélodiques et les titres en souffrent bien souvent et je ne vous parle même pas de résultats désastreux que l’on rencontre parfois en live où cela tombe complètement à plat.
Bien entendu, avec Perdu ! nous en sommes loin car le niveau d’ensemble reste bon et cohérent, mais des fois, verser un peu de carburant sur le feu ça ne fait pas de mal. En tout cas la soirée n’était pas perdue puisque Keefran n’est pas reparti les mains vides puisqu’il a gagné un magnifique calcif (sale) taille xxl (Au moins…) à la tombola au profit des punks déshérités. Tout ce que j’espère c’est que ce dernier ne correspondait pas au règlement de son cachet pour la soirée.
Je vous invite à retrouver toute l’actualité musicale des lyonnais de Perdu ! grâce aux liens de leurs sites officiels que je vous laisse ci-dessous.
Facebook : https://www.facebook.com/perduhxc
Bandcamp : https://wqprod.bandcamp.com/album/perdu-vol-1
Nous attendions leur retour avec impatience depuis toutes ces années et les voici enfin face à nous sur les planches du CCO et très franchement, cela fait sacrément plaisir. Comme le disait notre célèbre philosophe fortement anisé, Maître Renaud : « Toujours debout ! ». Hé oui, toujours debout notre Wattie, malgré toutes les tempêtes qu’il a traversées. Ses graves problèmes cardio-vasculaires ont bien failli nous l’enlever pour toujours, mais tel un roc, solide comme un véritable écossais qu’il est, il se tient là devant nous et fidèle à son habitude, il n’est pas venu pour faire de la figuration ou enfiler des perles. Les autres non plus d’ailleurs, puisqu’il est toujours secondé par son frangin à la batterie, avec également le même talentueux bassiste. Il n’y a que le guitariste qui a changé et croyez moi, The Exploited n’y a pas perdu au change vu la qualité de jeu du bonhomme.
Comme dirait notre ami Faireset dans ses fameuses vidéos sketches sur les chats : « J’arrêterai si on refait un tour ! ». Hé bien j’aime autant vous dire que ce n’est pas pour un tour que nous sommes repartis, mais bien pour une nouvelle épopée. Ce n’est pas le fait que The Exploited ai fait peau neuve, bien au contraire, ils n’ont pas bougé d’un poil, mais je les sens plutôt motivés avec une sorte de nouvelle force qui les habite et quelle force ! Leur punk résolument sauvage flirtant toujours avec le hardcore si ce n’est le metal est bien entendu omniprésent. La pop, l’américana ou tout ce qui est de près ou de loin lié à la fusion ou au progressif semble ne pas être prévu au programme. The Exploited est en super forme, même si Wattie en homme avisé fait tout de même attention à se ménager sur scène. Il faut tout de même rappeler que les problèmes de santé qu’il a eu c’était autre chose qu’un vulgaire cor au pied.
Avec derrière eux quarante trois années d’existence, The Exploited s’inscrit désormais au tableau des légendes du « rock » d’un point de vue général. Avec Discharge et (Charged) GBH ils ont été les pionniers d’un genre nouveau, une nouvelle vague punk qui allait dresser les codes du hardcore et bien d’autres choses encore. Ces mecs d’exception, enragés et révoltés au plus haut point vont casser des tas de codes et finir par réussir à enfoncer des tas de portes. En leur temps, ils ont totalement révolutionné la musique extrême autant que la scène politiquement engagée libéraliste si ce n’est libertaire. Pour les esprits de droite et autres conservateurs, ces groupes représentaient un véritable cancer.
Du line up d’origine, il ne reste que Wattie Buchan au chant car son frère Wullie à la batterie n’est arrivé que quatre ans après la création du groupe. The Exploited a toujours connu un turn over énorme quant à ses musiciens pour arriver à se stabiliser vraiment au début des années 2000. En quarante trois ans ils n’ont produit que huit albums studio, plusieurs live dont quatre vraiment officiels, les autres ayant un son particulièrement crasseux à la limite de l’inaudible. Il existe bien sur quelques compilations comprenant des singles et des faces B, mais surtout, le dernier album en date qui fut un coup de tonnerre notable remonte à 2003 avec « Fuck The System ». Cet album est un chef d’œuvre de puissance et de rage, une véritable réussite. Après, c’est difficile, les membres de The Exploited n’ont jamais roulé sur l’or, loin de là, et les turn over incessants ont fait qu’il était devenu difficile de composer et d’enregistrer de manière carrée. Nous avons cru à un moment à un nouvel opus car les événements avaient fait que les choses avaient plutôt pris une bonne tournure et puis plus rien, même plus de signe de vie du combo écossais.
Quoi qu’il en soit, Wattie et sa bande peuvent largement se permettre de tourner sur leurs acquis en tapant dans tout leur répertoire au gré du concert et encore je vous passe les grands standards. Visiblement ça ne pose aucun problème vu que le public réclame toujours les mêmes choses et ne s’en lasse pas. C’est comme ça que l’on va retrouver la moitié de la salle du CCO sur la scène en train de tous beugler « Sex & Violence » en compagnie du groupe. Le vrai public punk n’est pas compliqué. Tu joues ce qu’il aime et hop, tout le monde reprend en chœur. C’est le genre de public qui est toujours content. Un papa et une maman confieront même à Wattie leur tout petit bonhomme qui finira dans ses bras pendant qu’il continuera de chanter. Un petit instant plein de magie, un pur instant Exploited quoi !
De toute manière, l’essentiel est là. Nous retrouvons Wattie droit dans ses baskets (oui, il ne porte pas de bottes…), fidèle à lui-même, dégageant cette même énergie aussi enragée que positive qui lui est propre. Rien n’y fait, les années passent et il galvanise toujours autant le public, on a cette étrange impression de l’avoir vu la veille comme si de rien n’était et de le connaître comme si c’était un vieux pote. The Exploited ce n’est pas seulement du punk vénère qui tabasse comme pas deux. Ce groupe légendaire possède quelque chose de magique et de mystique qui a éternellement fait rêver beaucoup d’entre nous. Je les ai découverts au début des années ’80 et jamais plus je n’ai pu m’en défaire, ils font partie de ma vie. Ces mecs possédaient un truc que personne d’autre n’avait et ce soir je me reprends à rêver comme quand j’étais gamin. J’ai vu à la fin du concert des tas de gens avec des étoiles plein les yeux, c’est ça le bonheur, ce n’est pas la peine d’aller chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien (Merci Léo…).
Je vous invite à continuer de soutenir et d’écouter The Exploited, les enfants d’Edimbourg – Scotland en suivant toute leur activité musicale via les liens de leurs sites officiels que je vous laisse ci-dessous.
Facebook : https://www.facebook.com/TheExploited
Site Officiel : http://www.the-exploited.net/index.htm
RETROUVEZ TOUTE LA GALERIE PHOTO OFFICIELLE DU CONCERT VIA LE LIEN CI-DESSOUS :
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.5016000485195148&type=3
Feedback Music remercie chaleureusement les amis de Mediatone ainsi que toute leur équipe pour l’avoir invité à assister à ce plateau de qualité totalement immanquable pour tout amateur de punk et même plus encore. Un grand merci à The Exploited et Perdu ! qui ont brillamment animé cette soirée et bien entendu, merci à nos amis du CCO et à leurs techniciens pour leur accueil chaleureux habituel.
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